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Des études au monde professionnel : 9 erreurs à éviter

Décrocher son diplôme en génie, c’est avoir accès à plus de revenus. Mais ça vient aussi avec plus d’obligations financières et de nouveaux projets. Comment éviter les faux pas?

Férique

Passer des bancs d'école au monde professionnel est peut-être une étape charnière dans une vie financière. C’est souvent à ce moment que l’on commence à voler de ses propres ailes alors que les revenus font un bond spectaculaire. C’est ici que les bonnes et moins bonnes habitudes se mettent en place. Voici 9 erreurs à éviter afin de bien vous positionner pour atteindre  votre autonomie financière. 

1. Sous-estimer l'importance du budget

Le budget sera un outil incontournable tout au long de votre vie, mais il revêt une importance particulière lors de l’entrée sur le marché du travail, alors que votre situation financière se transforme du tout au tout. 

D’abord, ce sera peut-être la première fois que vous verrez d’aussi grosses paies entrer dans votre compte en banque sur une base régulière. Selon une enquête récente de Genium360, le salaire moyen annuel d’un·e professionnel·le fraîchement diplômé·e s’élève à 68 000 $. Bien au-delà du salaire étudiant typique. 

C’est excitant, mais il faut éviter de s’emporter parce que, souvent, fin des études rime avec départ du foyer familial. Loyer, électricité, internet, assurances, épiceries, mobiliers, électroménagers, voitures… si vous ne faites pas attention, les factures grimperont aussi haut – ou pire, plus haut – que votre nouveau revenu.

Un budget offre une vision détaillée de toutes vos entrées et sorties d’argent. Vous pourrez mieux planifier vos dépenses et éviter l’endettement. Et la partie excitante, vous serez mieux outillé·e pour financer vos projets comme un voyage ou une mise de fonds pour l’achat d’une propriété.

2. Négliger le fonds d'urgence

Si vous avez la chance de sortir des études sans dettes, le fonds d’urgence devrait être une priorité. Il s’agit de se protéger de l’endettement en ayant un coussin financier équivalent à 3 à 6 mois de dépenses. 

Ça peut sembler moins excitant qu’un « fonds voyage », mais la paix d’esprit vaut son pesant d’or. Vivre de paie en paie, sans coussin, c’est être à un bris de voiture ou d’électroménager de l’endettement. Les imprévus financiers, que ce soit une dépense essentielle non planifiée ou une perte de revenu involontaire, sont inévitables dans une vie. Mieux vaut s’en prémunir dès que possible.

3. Mal gérer ses dettes

Comme plusieurs, peut-être n’avez-vous pas la chance de sortir des études sans dettes. Il est primordial de s’en occuper, mais encore faut-il le faire correctement. Toute dette n’est pas égale. Certaines devraient être la priorité, avant le fonds d’urgence, d’autres peuvent être remboursées avec moins d’empressement.

Règle générale, régler les dettes à intérêt élevé devrait être votre premier combat. Plus le taux est élevé, plus votre budget sera atrophié. Deuxième facteur à considérer dans la priorisation des dettes : l’ampleur du paiement mensuel. Plus le montant est élevé, plus il est intéressant de s’en départir afin de se libérer de ce fardeau budgétaire.

Et qu’en est-il du prêt étudiant? Les calculs se compliquent puisque les intérêts sont déductibles d’impôt. Un cabinet de planification financière comme Services d’investissement FÉRIQUE peut vous aider à y voir plus clair. 

4. Laisser de l’argent de votre employeur sur la table

Votre premier emploi en génie sera probablement la première occasion de bénéficier d’un régime de retraite. Souvent, la contribution de l’employeur est conditionnelle à votre propre contribution. Par exemple, si vous cotisez 5 % de votre salaire, votre employeur pourrait cotiser tout autant.

Il peut être tentant de plutôt mettre ce 5 % dans vos poches – il sera alors imposé! –  pour en profiter immédiatement, mais c’est de renoncer à un revenu net d’impôt que votre employeur est prêt à vous donner. Avec le fonds d’urgence et le paiement des dettes à intérêt élevé, votre régime de retraite devrait être en haut de votre liste de priorité.

5. Se payer en dernier

« Ce qui me reste à la fin du mois, je vais le placer ». Avez-vous déjà eu un raisonnement semblable? Vous aurez peut-être remarqué qu’il ne reste souvent que quelques miettes à épargner dans votre compte bancaire à la fin du mois. Pour cause, cette façon de concevoir l’épargne est la recette parfaite pour tout dépenser.

Inversez plutôt votre raisonnement : « épargnez, et dépenser ce qu’il reste. » C’est ce qu’on appelle se payer en premier. Une méthode efficace consiste à mettre en place un prélèvement automatique des cotisations (PAC) à chaque jour de paie. Aussitôt déposé à votre compte, aussitôt placé pour vos projets futurs. Un excellent moyen de prioriser vos projets importants et de contrôler vos dépenses.

6. Vivre au même niveau ou au-dessus de ses moyens

C’est souvent la résultante de sous-estimer son budget et de se payer en dernier. Vous vous retrouverez à dépenser chaque dollar durement gagné ou même plus, incapable de vous créer un fonds d’urgence et de financer vos projets. Pour réussir à dégager de l’épargne et même se créer une marge de manœuvre contre les contrecoups financiers, se développer un mode de vie qui vous permet de vivre sous vos moyens est la clé.

7. Repousser l’épargne pour la retraite

Elle peut vous sembler si loin qu’il est tentant de repousser son épargne retraite pour privilégier d’autres projets. Or, son horizon de temps lointain est votre plus puissant levier! Grâce à la force du rendement composé, plus vous épargnez tôt, moins ce projet occupera de place dans votre budget dans les années à venir.  Vous pourriez même atteindre l’autonomie financière bien avant l’âge de retraite! Déjà, si vous évitez l’erreur #4 et profiter du régime de retraite de votre employeur, vous faites un pas dans la bonne direction.  

8. Utiliser à mauvais escient les véhicules d’investissement

Où épargner? Dans un REER? Un CELI? Un CELIAPP? Les choix abondent, mais certains sont plus judicieux que d’autres selon votre situation et vos projets. Ces trois comptes vous permettent de faire croître vos placements à l’abri de l’impôt, mais leurs conséquences fiscales sont différentes au moment de la contribution et du retrait.

Par exemple, le REER offre une déduction fiscale intéressante au moment de la contribution. En revanche, vous devrez payer de l’impôt sur votre retrait. Est-ce que ce sont des paramètres fiscaux avantageux pour votre fonds d’urgence, par exemple? Quand on a un trou dans notre budget pour payer un imprévu, la dernière chose que l’on veut, c’est de payer de l’impôt en plus! Pour un tel objectif, le CELI aurait probablement été une meilleure option puisque les retraits sont libres d’impôt.

9. Avoir aucun accompagnement

La transition vers le monde professionnel nécessite une démarche financière réfléchie si on souhaite en tirer le maximum. Démarche qui sera à mettre à jour sur une base régulière au gré de l’évolution de votre situation et de vos projets. Avoir accès à des conseils personnalisés et de l’accompagnement d’une équipe qui connait bien la réalité des étudiant·es et professionnel·les en génie est une opportunité.

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Bryan Gagné-Henry, planificateur financier chez Services d’investissement FÉRIQUE, aborde la question dans ce balado organisé par le groupe étudiant PolyFinances.

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