Marchés en bref / Publié le .
Avril 2022 - Malgré un premier trimestre déjà tumultueux, les réponses de plus en plus agressives des banques centrales face à l’inflation n’ont pas calmé les marchés mondiaux lors du mois d’avril. Les messages de la Banque centrale du Canada (BdC) et de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont continué d’évoluer. Une fois de plus, elles ont rehaussé leurs ambitions de hausses de taux. Ce ne sont pas les seules banques centrales à changer de ton et à s’adapter face à une inflation plus permanente. En effet, la Banque de Suède a elle aussi augmenté son taux au cours du mois d’avril, alors qu’elle avait déclaré en février dernier qu’elle ne relèverait pas son taux directeur avant 2024. Au fur et à mesure que les discours des banques centrales se durcissent, les marchés anticipent de plus en plus des hausses de taux, entraînant ainsi un réajustement des valorisations et une forte volatilité sur les marchés boursiers et obligataires. |
Fermeture 30-04-2022 |
Variation vs 31-03-2022 |
Variation vs 31-12-2021 |
|
Taux d'intérêt au Canada (%) | |||
Taux directeur | 1,00 | 0,50 | 0,75 |
Produits de base ($ US) | |||
Pétrole (WTI) | 104,69 $ | 3,4 %▲ | 39,0 %▲ |
Or | 1 911,40 $ | -1,6 %▼ | 5,8 %▲ |
Devises | Variation CAD | Variation CAD | |
EUR / CAD | 0,74 | 2,6 %▲ | 6,5 %▲ |
JPY / CAD | 101,52 | 4,3 %▲ | 11,1 %▲ |
USD / CAD | 0,78 | -2,3 %▼ | -0,9 %▼ |
Sources : Banque du Canada, Fundata, Agence d'information sur l'énergie des États-Unis.
En parallèle, la guerre en Ukraine s’est prolongée et de nouvelles sanctions internationales ont été considérées, notamment un embargo sur le pétrole russe de la part de l’Union européenne. Les prix de l’énergie et des matières premières sont demeurés élevés, mais cela n’a pas été suffisant pour emmener en territoire positif, ce mois-ci, les marchés qui y sont fortement exposés. En Chine, les mesures de confinement se sont poursuivies en lien avec la politique « zéro COVID-19 » du gouvernement, intensifiant les pressions déjà existantes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Marché canadien -5,1 %▼ (MSCI Canada 30-04-22)
La bonne performance relative du marché canadien par rapport aux marchés boursiers mondiaux lors du premier trimestre de l’année ne s’est pas prolongée pour le mois d’avril. Celui-ci a été rattrapé par la nouvelle hausse de ton des banques centrales et a donc enregistré une performance de -5,1 % en avril, comme mesurée par l’indice MSCI Canada. Les secteurs de la finance, des technologies de l’information et de l’industrie sont ceux qui ont le plus contribué à cette performance négative. Le secteur de l’énergie a, quant à lui, enregistré une performance positive.
Du côté du marché obligataire, les nouvelles anticipations de hausses de taux ont une fois de plus pesé sur le marché tandis que la BdC augmentait son taux directeur de 0,50 % à 1,0 % au début de mois. L’indice obligataire universel FTSE Canada a affiché une performance de -3,5 % pour le mois d’avril. Sur une note positive, les hausses de taux permettent d’augmenter le rendement courant des obligations. À la fin du mois, l’indice affichait un rendement courant de 3,5 % sur un an.
Marché américain -7,0 %▼ (MSCI É.-U. 30-04-22 en CAD)
Le marché américain a connu son pire mois depuis mars 2020, soit au début de la pandémie. En effet, le léger rebond de la mi-mars s’est rapidement effacé alors que le marché faisait face aux pressions inflationnistes, aux nouvelles annonces de la Fed et aux résultats moins élevés qu’attendu de certaines grandes entreprises américaines au premier trimestre. L’indice MSCI États-Unis a donc terminé le mois avec un rendement de -9,1 % en devise locale. Puisque le dollar américain s’est apprécié face à notre monnaie, la performance de l’indice a été de -7,0 % en dollars canadiens. Tous les secteurs, à l’exception de celui des biens de consommation de base, ont terminé le mois en baisse. Les secteurs des services de communication et de la consommation discrétionnaire ont connu les plus grandes pertes.
Marché européen -3,4 %▼ (MSCI Europe 30-04-22 en CAD)
Bien qu’elles aient été relativement moins touchées que les marchés nord-américains, les bourses européennes ont continué de souffrir des discours des banques centrales et des répercussions du conflit russo-ukrainien. Ainsi, l’indice MSCI Europe a enregistré un rendement de -0,6 % en devise locale. En raison, notamment, de l’appréciation de notre devise par rapport à l’euro, le rendement est de -3,4 % lorsqu’exprimé en dollars canadiens. Les secteurs des biens de consommation de base, de l’énergie et des services aux collectivités ont enregistré les meilleurs rendements alors que les secteurs des technologies de l’information et de l’immobilier ont le plus souffert.
Marché asiatique -4,2 %▼ (MSCI Asie-Pacifique 30-04-22 en CAD)
En Asie, la majorité des secteurs sont demeurés dans le rouge. La contribution négative des secteurs des technologies de l’information, de l’industrie et des matériaux a fait en sorte que la performance a été de -2,9 % en devise locale, comme mesurée par l’indice de référence MSCI AC Asie-Pacifique. Une fois encore, les fluctuations de change ont nui au résultat, de sorte que le rendement exprimé en dollars canadiens se retrouve à -4,2 % pour la période. Les secteurs les plus performants ont été ceux des services aux collectivités et de l’énergie.
Marchés émergents -3,4 %▼ (MSCI Marchés Émergents 30-04-22 en CAD)
Concernant les marchés émergents, les mesures de confinement rigoureuses prises par le gouvernement chinois afin d’endiguer les infections de COVID-19 ont entraîné une forte volatilité et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. La performance a été de -3,5 % en devise locale, comme mesurée par l’indice de référence MSCI Marchés Émergents. En dollars canadiens, la performance a été de -3,4 %. Les pays producteurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite et le Qatar, ont contribué positivement à la performance tandis que Taïwan, le Brésil et la Chine ont été les principaux détracteurs.
Sources : Banque du Canada, eVestment et MSCI Inc.
La présente revue a pour but d’informer nos clients; elle ne doit pas être considérée comme une offre ou une sollicitation visant l’achat ou la vente d’un titre, d’un produit ou d’un service quelconque, ni interprétée comme un conseil de placement précis. Les opinions et estimations exprimées dans ce document sont valides au moment de la publication de celui-ci et peuvent changer. L’information qui s’y trouve provient de sources jugées fiables, mais nous ne pouvons en garantir l’exactitude, l’exhaustivité ni la fiabilité. Le contenu du présent document est la propriété exclusive de Gestion FÉRIQUE et ne doit pas être distribué sans le consentement préalable de Gestion FÉRIQUE.
1 Avec Services d'investissement FÉRIQUE, placeur principal des Fonds FÉRIQUE. Voir les conditions d'admissibilité à www.ferique.com/admissibilite.