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Projet ENGARE : allier l’humain et la techno

C’est dans le cadre de leur projet de fin d’études que quatre finissants en génie mécanique de l’École de technologie supérieure (ÉTS) se sont rassemblés autour d’un intérêt commun pour l’international et ont entrepris la phase d’étude de faisabilité du projet ENGARE, un projet de distribution et d’acheminement d’eau dans la région éloignée du Ngorongoro en Tanzanie.

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À venir l’automne prochain, l’étude touche cinq villages et a pour but d’identifier la technologie à implémenter au niveau technique et social. Le projet ENGARE, réalisé avec un partenaire local - Arpakwa Ole Sikorei - ainsi que son organisme Safari to School, s’inscrit dans une optique de développement durable : on veut s’assurer une appropriation du projet par les communautés locales ainsi qu’une pérennité aux infrastructures pour subvenir aux besoins en eau de façon stable et durable.

L’urgence d’agir

Subsistant grâce à l’élevage de bétail, les Maasaï, peuple semi-nomade des plaines du nord de la Tanzanie, vivent éloignés de certaines ressources comme de l’eau potable. Avec l’accentuation du changement climatique et de ses répercussions sur l’environnement, notamment la prolongation de la saison sèche, ces communautés voient leurs réserves d’eau s’épuiser et la superficie des pâturages réduire à un rythme intenable.

C’est à la suite d’un projet réalisé dans la région du Ngorongoro qu’Étienne Tardif, membre du quatuor, fut frappé par l’urgence du besoin en eau de ce peuple. « J’ai eu la chance de visiter la Tanzanie à l’hiver 2019 et c’est à ce moment que j’ai constaté le besoin en eau des peuples Maasai. Je sais que le projet ENGARE aura un impact instantané sur la qualité de vie des hommes, femmes et enfants de cette communauté », explique son acolyte Félix Garneau.

Pour remédier à une situation qu’il juge inacceptable au XXIe siècle, le jeune homme s’est trouvé des alliés : Simon-Pierre Fortin, Félix Garneau et William Léonard. « L’accès à l’eau ne devrait pas être une question politique ou monétaire. C’est un droit fondamental de l’être humain, c’est la vie », déplore William Léonard.

La marche à suivre

Au terme de l’étude de faisabilité, qui a pour objectif premier d’identifier les besoins des communautés locales, le quatuor souhaite, entre autres, pouvoir :

  • Quantifier les besoins en eau des communautés de la région du Ngorongoro et identifier les possibles projets d’acheminement d’eau
  • Préparer un devis de projet proposant les solutions retenues en fournissant, entre autres choses, plans, cartes topographiques et liste de matériel requis
  • Présenter un budget détaillé requis à la réalisation des projets
  • Démontrer la soutenabilité des projets à l’aide d’outils de développement durable
  • Développer une méthodologie permettant d’évaluer l’impact social des solutions retenues
  • Préparer une analyse de risque à la réalisation des projets en prenant compte des aspects politiques, légaux et socioculturels.

 

« On travaille à voir ce qu’il est possible de faire. On va sur place regarder, parler avec les communautés, s’insérer dans leurs coutumes. De cette manière, on est capable de savoir ce qui va répondre à leurs besoins et à ce qu’ils veulent »
-- Simon-Pierre Fortin

L’atteinte des objectifs

En adéquation avec plusieurs des 17 objectifs de développement durable de l’ONU, ENGARE vise à porter des actions concrètes pour éliminer la pauvreté dans le monde. C’est par exemple à l’aide de grilles d’analyses que l’équipe considérera et inclura chacune des différentes sphères du développement durable dans la tenue du projet. Celui-ci a d’ailleurs le potentiel de se convertir en bon nombre de projets d’acheminement d’eau, en plus de s’étendre sur plusieurs années.

À long terme, l’équipe prévoit :

  •  La réalisation de cinq projets en distribution et acheminement d’eau dans la région du Ngorongoro.
  • La création d’un partenariat entre le département de génie mécanique de l’ÉTS et l’organisme Safari to school
  • L’ouverture et la formation de futurs ingénieurs de l’ÉTS à la coopération internationale

« Un aspect qui est intéressant, c’est qu’on essaie beaucoup d’inclure les aspects du développement durable. On essaie d’inclure des outils et les technologies appropriées pour réduire la pauvreté. On le fait d’une manière plus traditionnelle, ce qui n’est pas habituel dans ce genre de projet. D’un point de vue humain, c’est une expérience qui nous fait grandir de plusieurs manières »
-- Simon-Pierre Fortin


C’est justement en raison de son implication quant au développement durable que Gestion FÉRIQUE a décidé d’appuyer le projet ENGARE en lui offrant une aide financière pour l’aider dans l’atteinte de ses objectifs.