Marchés en bref / Publié le .
Le fait marquant du dernier mois a sans doute été la réaction des investisseurs face à l’environnement qui se dessine pour les trimestres à venir. Confrontés à une reprise économique qui risque d’être graduelle et par moments fragile, ceux-ci ont possiblement conclu que les mesures de soutien sans précédent risquaient d’être prolongées. Ainsi, la perspective de taux d’intérêt maintenus au plancher pour longtemps a sûrement nourri l’engouement vis-à-vis certaines valeurs refuge, et ce, au détriment du dollar américain.
MARCHÉ CANADIEN
Mené cette fois-ci par l’appréciation des métaux, notamment l’or, le marché canadien a été propulsé par la performance du secteur des matériaux qui a doublé celle de ses plus proches rivaux, soit ceux des biens de consommation de base et de l’industrie. Seul le secteur immobilier a enregistré un rendement négatif durant le mois. Tel que mesuré par l’indice MSCI Canada, le marché domestique affiche un gain impressionnant de 4,3 % au cours de la période. La pression à la baisse sur les taux d’intérêt s’est poursuivie et a contribué à la performance de l’ensemble des catégories d’émetteurs obligataires.
MARCHÉ AMÉRICAIN
Aux États-Unis, bien peu de choses semblent perturber les investisseurs. À preuve, l’indice boursier MSCI É.-U. a enregistré en juillet une hausse de 5,9 % en devise locale. L’optimisme du consommateur aidant, le secteur de la consommation discrétionnaire a tenu le haut du pavé, suivi par celui des services aux collectivités et des matériaux. Le billet vert américain a toutefois perdu de son lustre face à plusieurs devises étrangères, de sorte que lorsqu’exprimée en dollars canadiens, la performance se retrouve à 4,2 %. L’énergie est le seul secteur qui a retranché de la valeur ce mois-ci.
MARCHÉ EUROPÉEN
La situation a été totalement différente en Europe. Tandis qu’un peu plus de la moitié des secteurs ont viré au rouge et entraîné l’indice MSCI Europe vers une perte de -1,4 % en devises locales, la vigueur de l’euro, de la livre sterling et du franc suisse a fait en sorte que la performance exprimée en dollars canadiens a été positive. Parmi les secteurs qui ont fourni un apport positif, on retrouve celui des services aux collectivités, des matériaux, de l’immobilier et des technologies de l’information. À l’inverse, ceux de l’énergie, des services de communication et de la finance ont nui à la performance. Lorsqu’exprimée en dollars canadiens, celle-ci a été de 2,2 %.
MARCHÉ ASIATIQUE
Contrairement à l’Europe, l’Asie a connu une performance assez similaire à celle des marchés d’Amérique du Nord. Selon l’indice de référence MSCI Asie-Pacifique, la région a engrangé un rendement de 3,2 % en devises locales. Cette performance fut légèrement amoindrie par l’appréciation du dollar canadien vis-à-vis un certain nombre de devises de cette région. Ainsi, lorsqu’exprimé en dollars canadiens, le gain se chiffre à 2,9 %. Le secteur des technologies de l’information a largement dominé alors que ceux de l’industrie et des services aux collectivités ont miné la performance.
MARCHÉS ÉMERGENTS
Le rebond des pays émergents s’est poursuivi en juillet. Pour un second mois consécutif, ces derniers ont enregistré le plus fort gain mensuel. Leur rendement tel que mesuré par l’indice MSCI Marchés Émergents, a été de 8,2 % en devises locales. Les fluctuations de change ont eu un léger impact négatif sur la performance, de sorte que lorsque formulée en dollars canadiens, celle-ci est de 7,2 %. Bien que ce résultat soit le fruit de l’ensemble des secteurs, il faut noter que l’apport des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire a nettement prévalu.
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